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Le Quiz des 80 ans de la Sécu

Article en brouillon pour les quiz de Marion

La Sécu : une idée toujours révolutionnaire – Quiz & solutions

À l’occasion des 80 ans de la Sécurité sociale, testez vos connaissances et partagez ce quiz.

1) Qui fut le principal artisan de la mise en place de la Sécurité sociale ?
  • Charles de Gaulle
  • Jean Moulin
  • Ambroise Croizat

Contexte : Cet ajusteur-outilleur, militant de la CGT et organisateur des grandes grèves de 1936, deviendra député communiste puis Ministre du Travail du 21 novembre 1945 au 4 mai 1947.
C’est lui qui mettra en œuvre la Sécurité sociale dont les ordonnances sont publiées les 4 et 19 octobre 1945.
Sa très grande proximité avec le monde ouvrier simplifiera la mise en place de la Sécu. en moins d’un an.
Ambroise Croisat aura voué sa vie à l’amélioration des conditions de travail des ouvriers, notamment en travaillant à la mise en place des conventions collectives, la création des délégués du personnel et des comités d’entreprise, la suppression de la minoration du salaire des femmes. Son nom a pourtant pratiquement disparu du récit
national.

2) Quel rôle ont joué les militants CGT dans la mise en œuvre de la Sécurité sociale après la guerre ?
  • Ils ont organisé des grèves
  • Ils ont édifié 123 caisses primaires et 113 caisses d’allocations familiales en 6 mois
  • Ils sont partis en vacances

Contexte : Les militants de la CGT, sur leur temps libre, rénovent des bâtiments pour accueillir les caisses, fabriquent du mobilier, écrivent les fiches des assurés sociaux. Face à la difficulté pour trouver des locaux, les militants CGT allaient jusqu’à installer une planche sur des tréteaux pour faire office de bureau et rembourser les frais médicaux.
En 6 mois, ils ont édifié 123 caisses primaires et 113 caisses d’allocations familiales. 130 caisses primaires sont créées dans toute la France à la veille des premières élections de la Sécurité sociale en 1947. Dans chaque département, une ou plusieurs caisses sont gérées par les travailleurs eux-mêmes par le biais de leurs syndicats puis de leurs représentants élus.

3) Quelle est la vocation de la Sécurité sociale ?
  • Protéger les plus faibles
  • Protéger les Français
  • Protéger tous les individus des aléas de la vie tout au long de leur existence

Contexte : À partir de 1943, le conseil national de la résistance (CNR) élabore dans la clandestinité le programme des « jours heureux » dans lequel il est prévu : « un plan complet de Sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se les procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l’État ».

4) Quel est l’objectif principal du « Régime général » de la Sécurité sociale ?
  • Couvrir la santé des fonctionnaires
  • Assurer les risques professionnels uniquement
  • Assurer la couverture des risques maladie, maternité, invalidité, vieillesse et accidents du travail

Contexte : Assurer la couverture des risques maladie, maternité, invalidité, vieillesse et accidents du travail. Le régime général de la Sécurité sociale couvre 88 % de la population. Réservé à l’origine aux salariés du secteur privé, il a intégré progressivement d’autres groupes socioprofessionnels.

5) Quelle est la devise de la Sécurité sociale ?
  • Chacun pour soi
  • Chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins
  • Chacun fait fait fait c’qui lui plait plait plait

« Chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins » insistait Ambroise Croizat.
La Sécurité sociale est fondée sur le principe de solidarité nationale.

6) Quelle est la base principale de financement de la Sécurité sociale ?
  • L’impôt
  • L’épargne
  • La cotisation sociale

Contexte : La cotisation sociale repose sur le principe de « contributivité ». Le principe de la cotisation garantit l’accès aux droits sociaux pour les travailleurs et légitime politiquement la gestion par les salariés de leur Sécurité sociale suivant le principe de « celui qui paye, gère ».
La « contributivité » n’a rien à voir avec les principes assurantiels d’équivalence entre les primes et les prestations. Au contraire, la gestion par les travailleurs et le principe de contributivité permettent de s’affranchir de la logique de marché des assurances marchandes et de promouvoir des règles de distribution plus solidaires que celle imposée par les lois du marché (chacun reçoit selon ses besoins).
En 1991, avec la création de la CSG sous Michel Rocard commence le principe d’une fiscalisation du financement de la Sécurité sociale. Ainsi, la part des cotisations dans le financement de la Sécu qui était de 80 % au départ a été réduite de 40 % en 40 ans et la part « employeur » dans le financement du système est passée de 50 % à 20 % actuellement.
Ce transfert massif de la charge du financement de la protection sociale du capital vers les salarié·e·s et retraité·e·s a contribué fortement au déficit du système.

7) Qu’est-ce que le « salaire socialisé » ?
  • Le revenu universel
  • Le RSA
  • L’ensemble des cotisations sociales (patronales et salariales) versées dans le pot commun de la Sécurité sociale et redistribuées sous forme de prestations (indemnités chômage, remboursements de soins, pensions de retraite, etc.)

Contexte : Le salaire socialisé, c’est le salaire brut dans lequel sont comptabilisées l’ensemble des cotisations sociales (patronales et salariales) qui seront versées dans le pot commun de la Sécurité sociale.
Contrairement à ce que répètent les patrons, les cotisations sociales ne sont pas des « charges » mais bien du salaire qui nous revient ; pas du salaire pour le mois, mais pour la vie.

8) Depuis la création, la Sécurité sociale fait l’objet d’attaques incessantes de la part du patronat.
En 1993, le gouvernement Balladur instaure les premières exonérations de cotisations sociales pour les entreprises.
En 2024, à combien s’élève ce manque à gagner pour les caisses de la Sécurité sociale ?
  • 28 milliards
  • 43 milliards
  • 80 milliards

Contexte : En 2023, les entreprises ont bénéficié de 80 milliards d’euros d’aides publiques indirectes sous forme d’exonérations de cotisations sociales. Le fameux « trou de la Sécu » estimé à 10 milliards d’euros en 2023 serait vite comblé si les patrons payaient tous leurs cotisations sociales. Le problème du financement de la Sécurité Sociales ne vient pas de ses dépenses, mais bien de ses recettes. Depuis, la création de la Sécurité sociale, le patronat n’a eu de cesse de vouloir se désengager du financement de la Sécurité sociale.

9) La CGT revendique l’égalité salariale entre femmes et hommes. Combien cela rapporterait-il au financement de la Sécurité sociale ?
  • 5 milliards
  • 8 milliards
  • 20 milliards

Contexte : Si le salaire des femmes était à égalité avec celui des hommes, cela rapporterait 24 milliards d’euros de cotisations sociales supplémentaires aux caisses de la Sécurité sociale.
Pour la seule branche retraite, cela rapporterait 5,5 milliards d’euros supplémentaires en recettes. Réparer cette injustice serait une avancée considérable pour la protection sociale de toutes et tous.

10) Parmi les revendications de la CGT, trouvez l’intruse :
  • Élargir l’assiette de cotisation aux revenus financiers (dividendes, stock-options) et aux primes d’intéressement et de participation
  • Exonérer de cotisations sociales les adhérent·es de la CGT
  • Créer une surcotisation pour les entreprises favorisant les bas salaires, la précarité et le non-respect environnemental
  • Le retour à une gestion démocratique des caisses de Sécurité sociale
  • Une Sécurité sociale à 100 % qui réponde intégralement aux besoins

Contexte : Vous avez raison, comment la CGT pourrait-elle revendiquer une exonération de cotisation sociale pour ses adhérents ? Inimaginable !
La Sécurité sociale et la protection sociale ont permis des progrès sociaux considérables en matière d’accès aux soins et à la santé, de droit à une juste retraite ou de politique familiale solidaire.
Depuis les années 50, la multiplication des exonérations, la fiscalisation croissante de ses ressources ont mis à mal les comptes du système et fait diminuer ses recettes, servant de prétexte à une baisse des dépenses et des prestations.
Les baisses de prise en charge ont ouvert la voie au marché rémunérateur de la couverture santé complémentaire. Le secteur assurantiel lucratif financiarisé a pris le pas sur les mutuelles
complémentaires à but non lucratif.
La CGT revendique une Sécurité sociale intégrale sans assurance complémentaire, fondée sur les principes qui ont présidé à la création de la Sécurité sociale : unicité, universalité, solidarité, démocratie, partage des richesses créées par le travail.


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QUIZ SÉCU
Le quiz imprimable avec les réponses :
QUIZ SÉCU – RÉPONSES

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