2023 a été une très mauvaise année sur le plan des négociations de branche.
Pouvons-nous d’ailleurs encore utiliser ce terme de négociations tant la partie patronale que vous représentez a usé et abusé du “non” ou du « je n’ai pas de mandat » quant à nos revendications pour le progrès social et la défense des intérêts collectifs et individuels des salarié-e-s.
Sur la question des RMA notamment : face à une inflation record, des hausses de prix à deux chiffres dans l’alimentaire, l’énergie, les besoins essentiels, vous nous avez répondu avec des propositions et un « circulez, il n’y a rien à voir » qui frise l’indécence !
Les négociations dans les entreprises sont dans la même veine, et les retours que nous avons pour 2024 ne sont pas rassurants sur ce point.
Nous vous rappelons deux principales revendications nationales et pour la branche : le retour de l’application de l’échelle mobile des salaires et une réelle égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.
Sur la question des conditions de travail et surtout de leur dégradation dans les entreprises de nos secteurs, la CGT vous a demandé une réunion de branche en 2023 pour prendre à bras-le-corps et sans attendre ce sujet très important.
Résultat : RIEN.
Et vous, dans l’agenda social 2024, vous proposez un groupe de travail paritaire “absentéisme” : la sémantique que vous utilisez, le format de la réunion en disent long sur votre manière d’approcher ce sujet, nous le déplorons et nous serons là pour revendiquer une amélioration des conditions d’exercice de nos collègues.
Il nous faudra également aborder la mise en conformité du droit français aux congés payés pendant un arrêt de travail à la suite d’une maladie.
Les progrès technologiques — vous prévoyez d’ailleurs un groupe de travail sur l’IA, doivent servir le progrès social, améliorer les conditions de travail, permettre de réduire le temps de travail : 32 h payées 35 pour la CGT.
Ils ne doivent pas servir à réduire les effectifs, à augmenter les résultats des entreprises et gonfler les dividendes des actionnaires.
C’est la répartition des richesses, des gains de productivité dont il est question, les salarié-e-s de nos secteurs doivent en bénéficier.
Or, nous le voyons bien sur le plan national, notamment avec cette délétère et régressive réforme des retraites, tout est recul social actuellement !
Pour 2024, vous avez mis à l’ordre du jour, et nous le demandons aussi, le sujet des “seniors”. Il va falloir être à la hauteur des enjeux. Notre organisation portera ses revendications sur le sujet pour ne pas avoir de “ni-ni” ni en emploi, ni à la retraite. Ces salarié-e-s dits seniors ne doivent pas se retrouver sur le banc de touche parce que “trop vieux ou trop chers” comme on peut l’entendre !!!
Nous réitérons notre revendication concernant la revalorisation de la participation des entreprises dans le cadre du FDP.
De l’autre côté de l’échiquier, il devra être question de l’emploi des jeunes, des alternants, de leurs conditions de travail, de leur rémunération et de leur évolution au sein de la branche.
Il reste deux sujets d’importance :
- La suite de la saga Révision de la Convention Collective ? Comme nous l’avons déjà dit et écrit : la méthode ne nous convient pas et nous continuerons à porter nos revendications.
- La protection sociale de branche dans son ensemble est actuellement malmenée. Le triste épisode de la CREPSA Action Sociale démontre le peu d’engagement de la partie patronale.
En fil rouge durant toute cette année, la question environnementale et transition écologique devra éclairer nos échanges.
Pour conclure, bien-être, liberté, solidarité sont les vœux de la CGT pour 2024.
( Commission Paritaire Permanente de Négociation et d’Interprétation Agenda Social France Assurance )