Nos revendications pour les Négociations Annuelles Obligatoires portants sur les Salaires
La situation économique à fin décembre fait apparaitre une inflation à 2.8 % et les perspectives pour l’année 2022 vont a priori dans le même sens.
Le constat, année après année dans l’univers Covea, montre que les salaires et les augmentations fixées de faà§on unilatérale par l’employeur ne sont pas de nature à maintenir un pouvoir d’achat. Le corolaire commence à apparaitre avec le turn-over important et les difficultés de recrutement dans de nombreux secteurs de notre groupe. Plutôt que d’utiliser du temps et des moyens pour gérer ces entrées / sorties de personnel, nous revendiquons de meilleures grilles de salaire que celles définies dans l’accord de rémunération.
Nous revendiquons en premier lieu un alignement de nos grilles sur la base des revendications de notre Confédération suivant schéma ci-dessous :
| CONF CGT MENSUELLE | CONF CGT ANNUELLE | RMA | SMA | |
| CLASSE 3 | 2 000 € | 24 000 € | 19 180 € | 21 480 € |
| CLASSE 3 | 2 400 € | 28 800 € | 20 400 € | 22 700 € |
| CLASSE 3 | 2 800 € | 33 600 € | 22 990 € | 25 290 € |
| CLASSE 4 | 3 200 € | 38 400 € | 27 260 € | 29 560 € |
| CLASSE 5 | 3 600 € | 43 200 € | 32 230 € | 34 530 € |
| CLASSE 6 | 4 000 € | 48 000 € | 42 210 € | 44 510 € |
| CLASSE 7 | 4 600 € | 55 200 € | 57340 € | 59 640 € |
Le minimum mensuel est de 2 000 euros bruts, pour un salarié sans qualification spécifique, et ce minimum augmente en fonction des diplômes et / ou de l’expérience acquise. Pour la classe 7 nous allons au-delà de ces revendications et nous alignons sur la grille SMA.
Pour mémoire le SMIC, revalorisé à deux reprises en quelques mois, est aujourd’hui à 1 603,12 euros bruts mensuels soit 19 237,44 euros annuels (soit x 12) vs en classe 1 une SMA à 21 480 (x 13 mois et primes vacances, voire prime P3CO incluses). Cela signifie que les plus bas salaires dans le groupe sont au niveau du SMIC !
Ces grilles permettent aux cadres d’être au-dessus du PMSS et du PASS qui n’ont pas eu de revalorisation en 2022.
Pour l’année 2022 et eu égard à ce qui précède nous demandons :
- Une augmentation générale de 5 % avec un plancher de 250 euros brut mensuel,
- La suppression des seuils d’individualisation,
- Un budget spécifique permettant des rattrapages de salaires pour les femmes, en plus du budget peu utilisé dans l’accord Égalité,
- Une augmentation du Ticket Restaurant en le portant au plafond URSSAF soit 11,38 euros sur la même répartition qu’actuellement,
- Une augmentation de la prime Vacances à 2 000 euros brute,
- Un écart de salaire limité à 20 fois entre le plus bas et le plus haut,
- Une revalorisation de l’indemnité Télétravail au plafond Urssaf (notamment, car les prix de l’énergie s’envolent),
- Une augmentation de 20 % de la prime pour les salariés des DROM compte tenu de l’augmentation des prix pour les produits courants et l’alimentation pour nos collègues et de 15 % pour la Corse,
- Une revalorisation des frais kilométriques, rendue absolument nécessaire compte tenu de l’augmentation du prix du carburant et des prix pratiqués pour l’entretien des véhicules
Tous ces points avec une application rétroactive au 1er janvier 2022.
Pour finir nous demandons une réunion supplémentaire en cours d’année afin de nous permettre de vérifier l’adéquation entre les mesures prises et l’inflation afin de pouvoir corriger, le cas échéant, le taux d’augmentation.