Les annonces gouvernementales ont eu lieu il y a près d’une semaine. Depuis cette date la seule communication de COVEA s’est faite le vendredi après-midi et a curieusement « oublié » de rappeler les recommandations du Ministère du Travail, particulièrement en ce qui concerne le recours à l’activité partielle.
Les salariés se sont retrouvés seuls pour organiser la garde des enfants et ont dû trouver eux-mêmes des solutions. Suivant les directions et/ou les enseignes, des réponses multiples et parfois divergentes ont été apportées. Le Groupe renvoie vers les managers… qui incitent oralement à la pose de congés, voire de jours « enfants malades » même si les enfants des salariés sont en bonne santé. A quand la pose de journées « décès » pour un parent toujours vivant ?
Contrairement au premier confinement, aucune solution n’est apportée aux salariés hormis piocher dans leur stock de congés, voire prendre des congés sans solde. Le Groupe profite de la situation sanitaire pour concentrer les congés des salariés sur des périodes de faible activité.
Le plan d’actions communiqué aujourd’hui permet d’affirmer que la direction se moque de la santé des salariés car elle refuse de respecter ses obligations légales. Le Groupe expose sciemment ses salariés à des risques en poursuivant l’activité de réception de clients et en laissant des salariés en télétravail alors qu’ils doivent garder leurs enfants…
Pire, voici les consignes managériales transmises le 6 avril dernier aux salariés en agence : « Nous avons besoin de 25 contacts par jour, en valorisant auprès de nos clients le RDV, le contact de face à face » ou encore : « La situation n’est pas optimum en terme d’activité physique, même en mode « dégradé », il est important voire vital de conserver à l’esprit notre vocation : L’accueil physique ».
C’est effarant !
Il est pourtant prouvé que 30% des clusters sont en entreprises et que chez COVEA le secteur de la relation client est le plus touché par la COVID 19.
Si ces activités sont jugées essentielles, elles ne sont pour autant pas toutes indispensables en présentiel et peuvent être organisées différemment en préservant la santé des salariés.
Cela fait un an que nous sommes confrontés à cette crise sanitaire sans précédent; loin de tirer les enseignements en matière de prévention et de sécurité au travail, COVEA en profite pour rentabiliser son organisation et gagner toujours plus en productivité. Pour la CGT cette flexibilité risque fort de devenir un modèle de gestion récurrent même après la crise.
La CGT dénonce cette position et les dérives que nous constatons au quotidien sur le terrain.
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