Emmanuel Macron a décidé de passer en force sa réforme des retraites contre l’avis de l’ensemble des organisations syndicales et d’une large majorité de français-es.
Tout comme en 2020, nous pouvons forcer le gouvernement à enterrer son projet de réforme des retraites par une mobilisation massive des salarié-e-s, retraité-e-s, privé-e-s d’emploi et de la jeunesse.
TOUTES ET TOUS PENALISE-ES
Avec la réforme du gouvernement, l’ensemble des salarié-es va devoir travailler plus longtemps :
- L’âge d’ouverture des droits sera augmenté de 3 mois chaque année à partir de la génération 1961. Il ne sera plus possible de partir avant 64 ans pour celles et ceux nés après 1968.
- Il faudra 1 trimestre de cotisation de plus chaque année pour avoir une carrière complète. Les 43 annuités de cotisation s’appliqueront dès la génération 1963.
- Les départs anticipés pour pénibilité, carrières longues ou régimes spéciaux seront reportés d’au moins 2 ans.
- L’augmentation de l’âge de départ en retraite aura un effet négatif sur l’emploi des jeunes.
TRAVAILLER PLUS POUR GAGNER MOINS
Cette réforme va encore faire chuter le niveau des pensions. A 60 ans, 1 actif-ve sur 2 est encore en activité, que ce soit à temps partiel ou à temps complet !
Avec la réforme, encore plus de salarié-es seront contraint-es de partir avec une carrière incomplète et après des années de précarité, notamment les femmes. La réforme va donc encore accentuer les inégalités entre les femmes et les hommes !
1200 EUROS POUR LES PETITES PENSIONS, UNE AVANCEE, VRAIMENT ?
La revalorisation du minimum retraite à 85 % du SMIC (1200 €) est prévue par la loi depuis… 2003 !
Le gouvernement met donc enfin en œuvre une mesure déjà prévue, en oubliant de préciser que ce sera conditionné au fait d’avoir une carrière complète, sachant que le nombre d’annuités de cotisations va augmenter. Pour les 80 % des retraité-es qui ont une pension de moins de 1000 € sans avoir de carrière complète, majoritairement des femmes, cette mesure ne changera rien !
LE GOUVERNEMENT REFUSE DE DEBATTRE DES PROPOSITIONS DE FINANCEMENT DES ORGANISATIONS SYNDICALES
Le gouvernement impose cette réforme violente et injuste pour résoudre un déficit qui s’élèverait à 12 milliards d’Euros à horizon 2032. Pourtant, plusieurs leviers pourraient être actionnés pour financer la retraite à 60 ans et notamment :
- Mobiliser les 157 milliards d’Euros annuels d’aides publiques aux entreprises.
- Mettre à contribution les dividendes et les revenus financiers des entreprises. Pour rappel, en 2022, les actionnaires des entreprises du CAC40 ont touché 80 milliards, un sommet jamais atteint !
- Elargir l’assiette des cotisations et y intégrer les primes des fonctionnaires ainsi que l’intéressement et la participation.
- Mettre fin aux 28 % d’écart de salaire entre les femmes et les hommes, ce qui rapporterait 6 milliards par an dans les caisses.
- Augmenter les cotisations d’1 point, ce qui rapporterait près de 15 milliards d’Euros.
TROP C’EST TROP !
Il s’agit de la 8e réforme pour faire baisser nos droits à retraites depuis 1993.
Résultat : pour la 1ère fois depuis 1945, la pauvreté augmente chez les retraité-es et, avec la réforme, cette situation se dégraderait considérablement d’ici à 2050. Dans le même temps, les dividendes explosent et les grandes entreprises payent toujours moins d’impôts et de cotisations sociales.
AUGMENTER LES SALAIRES, PAS L’AGE DE LA RETRAITE !
Augmenter les salaires, c’est davantage de cotisations sociales pour financer les retraites, c’est aussi se garantir de meilleurs droits à retraite.
Pourtant, alors que l’inflation atteint des records, la direction refuse d’augmenter les salaires en conséquence et octroie toujours plus de primes ponctuelles qui ne comptent pas pour le calcul de la retraite. Pour garantir la juste rémunération de notre travail et de nos qualifications, la CGT exige :
- L’indexation des salaires sur les prix,
- L’augmentation du SMIC à 2000 Euros bruts.
L’ENSEMBLE DES ORGANISATIONS SYNDICALES APPELLE A SE MOBILISER POUR LE RETRAIT DE CETTE REFORME VIOLENTE ET INJUSTE !
TOUTES ET TOUS
EN GREVE LE 19 JANVIER
L’appel à la grève couvre la journée.
D’ici là, n’hésitez pas à signer la pétition en ligne de l’intersyndicale sur change.org : Retraites – Non à cette réforme injuste et brutale !
Lieu de rassemblement :
| Ville | Lieu | Horaire |
| Niort | Place de la Brèche | 10 h 00 |
| Thouars | Place Flandre Dunkerque | 11 h 00 |
| Bressuire | Place Saint Jacques | 14 h 00 |
| Parthenay | Place Drapeau | 16 h 00 |
| Le Mans | Place des Jacobins | 13 h 30 |
| Nantes | Miroir d’eau | 10 h 30 |
| Ancenis | Station Esso | 10 h 00 |
| Saint Nazaire | Place de l’Amérique Latine | 10 h 00 |
| Chateaubriant | Place de la mairie | 10 h 00 |
| Paris | République – Nation | 14 h 00 |
| Tours | Place de la Liberté | 10 h 00 |
| Chartres | Place des Halles | 14 h 30 |
| Rouen | Cours Clémenceau | 10 h 00 |
| Grenoble | Gare SNCF | 10 h 00 |
| Marseille | aux Réformés | 10 h 30 |
| Avignon | Rue de la république (cité administrative) | 10 h 30 |
LEMERCIER
dit :Bonjour,
Je serai jeudi à la manifestation, et je voulais vous alerter sur la situation dans laquelle je me trouverais si la réforme passe.
Je suis actuellement en congé (congé épargnés sur mon compte épargne retraite) avant de faire valoir mes droits à la retraite le 1er octobre prochain pour carrière longue. Si la réforme passe, je devrais donc reprendre le travail à cette date pour 3 trimestres supplémentaires…
Je ne sais si beaucoup de salariés Covéa sont dans ce cas de figure, aussi je vous signale le mien qui pourra s’ajouter aux autres cas ubuesques qu’engendrerait ce projet de loi.
Cordialement,
Christine Lemercier