Un comité de groupe extraordinaire s’est tenu le Mardi 16 Février avec la présentation du rapport d’expertise de Syndex sur les comptes 2019 du groupe.
Au regard des 16 milliards d’€uros de fonds propres détenus par COVEA et de son niveau record de solvabilité qui est quatre fois supérieur au minimum règlementaire, la question centrale soulevée par l’expert a été : Que va faire COVEA de ce niveau de richesse sous peine de rester dans l’immobilisme ?
En effet, depuis de nombreuses COVEA remplit son bas de laine mais pour quoi faire ? Seulement 59% de ces fonds propres sont mobilisés pour l’activité d’assurance. L’expert pointe aussi du doigt « la forte ambition de résultat du groupe qui s’apparente plus aux orientations des acteurs cotés en bourse qu’à la famille mutualiste ».
Cela fait longtemps que la CGT se pose la même question : pourquoi une telle accumulation de richesse? En quoi cela sert-il les intérêts des sociétaires et des salariés ? D’ailleurs, Covéa se montre toujours aussi pingre quand il s’agit d’augmenter nos salaires. Pour 2021, la direction a difficilement lâché 0,4% d’augmentation générale, soit 8 euros brut mensuels pour un salaire de 2000 euros par mois.
Plus grave, comment comprendre que COVEA, avec toutes ses réserves, ose négocier un accord de performance collective dans le cadre de la GPEC (Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences) pour faciliter la suppression de nos emplois. C’est d’ailleurs pour cela que la CGT n’a pas signé l’accord GPEC pour les 3 ans à venir.
Enfin, qui gère tout cet argent ? Encore et toujours un seul homme. La question de la gouvernance et de la transparence sont loin d’être réglées chez COVEA. Sociétaires, salariés et élus découvrent des informations essentielles dans la presse. Les sociétaires et les salariés doivent avoir leur mot à dire sous peine d’être livrés en pâture aux ambitions d’un seul homme.