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Avis de la CGT sur le projet BOREAL présenté au comité de groupe du 15 Avril 2022

L’argent va à  l’argent, tel semble être le leitmotiv de ce projet. Nous sommes bien loin de cet esprit mutualiste qui faisait la valeur commune de nos enseignes.

A l’heure où les institutions bancaires sont de plus en plus frileuses, le financement obligataire devient une alternative intéressante. Nombreuses sont les sociétés qui se tournent vers ce mode de financement pour la réalisation de leurs projets. Destiné initialement aux grandes entreprises (CAC 40,SBF 120) et ETI, il est accessible aux PME.

A qui profite le crime, sûrement pas aux salariés !

D’un côté un groupe qui veut encore améliorer sa solvabilité allant jusqu’au non-sens, de l’autre des titulaires qui se verront accorder des privilèges. Les titulaires ont le droit de percevoir un intérêt calculé sur la valeur nominale de l’obligation. Les heureux élus pourront les vendre et engranger encore plus de bénéfices. D’après l’article L. 228-46 du Code de commerce, les propriétaires d’obligations d’une même émission sont réunis de plein droit en une masse jouissant de la personnalité civile, et ce, pour défendre leurs intérêts communs. Tiens donc, n’auraient- ils pas leur mot à  dire sur la politique COVEA ?

Plus sérieusement, ne soyons pas naïfs, l’essence même d’un tel recours à  ce mode de financement ne saurait uniquement s’expliquer par un problème de solvabilité. L’objet même de recourir aux obligations, c’est le financement d’un projet d’envergure. Quel est-il ?

Allons-nous le découvrir dans la presse une fois la consultation passée ?

La présentation du projet n’aborde nullement cet aspect. Ce n’est pas l’achat de PartnerRE qui met en péril la solvabilité du Groupe.

Une entreprise a besoin d’argent pour se développer sur d’autres marchés, et les gouvernements ont besoin d’argent dans des domaines comme l’infrastructure et les logements sociaux. La solution est donc de lever de l’argent en émettant des obligations sur les marchés financiers.

La CGT s’interroge toujours sur la motivation d’un tel projet. Il faut se préparer aujourd’hui pour un éventuel besoin dans le futur. Il faut initier le mouvement en posant une empreinte sur les marchés pour être connu et faciliter les levées de fonds dans le futur. Il faudrait aussi obtenir de bonnes notes auprès des agences de notation…

Il nous est brossé un portrait bien abstrait !

Quelle est la finalité d’une telle consultation ? La CGT n’entend pas signer un chèque en blanc.

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