Lors de la réunion du CSE Central de ce jour, la direction nous a communiqué les décisions qui viennent d’être prises pour les salariés – majoritairement des femmes – qui ont des difficultés à travailler compte tenu de la garde de leurs enfants.
En effet même si les annonces gouvernementales vont dans le sens de la réouverture des écoles, collèges, lycées voire colonies de vacances et centres aérés, nombre de salariés sont contraints de trouver des solutions par leurs propres moyens pour gérer à la fois le travail (sur site ou au domicile) et la garde de leurs enfants.
Concernant les salariés au badgeage horaire en télétravail, la direction de COVEA reste inflexible par rapport à la situation présentée la semaine dernière : ils devront dorénavant réaliser leurs quota d’heures quotidien, quitte à commencer très tôt ou à terminer très tard. Ceux qui n’arriveraient pas à concilier leurs contraintes personnelles et leur activité professionnelle pourront toujours piocher dans leurs stocks de congés ou de jours de repos, voire poser des congés sans solde, ce qui leur permettra de cumuler anxiété et pauvreté. Ceci génère une profonde inégalité de traitement entre cette catégorie de salariés – majoritairement des employées femmes – et les salariés au forfait jours, majoritairement des cadres de sexe masculin.
La grande nouveauté concerne les salariés de retour sur site : en vertu des dispositions gouvernementales exposées en fin de semaine dernière, la direction de COVEA permettra aux salariés sans solution de garde d’opter pour l’activité partielle, rémunérée à hauteur de 84 % du salaire net. De surcroà®t, pour bénéficier de ce dispositif vecteur de baisse de rémunération, les salariés concernés devront poser des jours de repos, ATT ou congés épargnés sur le Compte Épargne Temps, à hauteur de 10 jours. àŠtre partiellement payé lorsque l’on a un salaire déjà bas et devoir épuiser encore son stock de congés, voilà ce qui s’appelle une double peine !
La direction estime avoir, pendant 2 mois, assumé la majeure partie des contraintes. Dans la continuité des annonces de la semaine dernière, elle sonne donc le glas de sa période de grande mansuétude. Motifs invoqués : la responsabilisation des salariés et l’équité … On aurait presque envie de sourire si cela ne mettait pas les salariés dans une grande détresse, psychologique comme financière.