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Déclaration sur l’information consultation sur le projet de sortie de confinement

Déclaration des représentants CGT au CSEC sur le projet de sortie du confinement

La qualité du dialogue social au sein de Covéa est régulièrement mise en avant par la Direction. Pourtant, les représentants du personnel ont  été exclus des échanges qui ont abouti au plan de sortie de confinement qui est présenté.

Nous l’avons largement dénoncé (lettre ouverte à  la direction et déclaration lors de la présentation du projet). Nous n’y reviendrons donc pas.

Nous avons souligné, pendant les échanges en instance, notre regret de ne plus avoir de CHSCT, instances de proximité s’il en est, plus aptes à  gérer les problématiques locales et dont le mode de fonctionnement permettait une proximité accrue auprès des salariés ainsi que des solutions plus ancrées dans la réalité du terrain.

Le dialogue social choisi par Covea met à  mal cette proximité, cette réactivité et laisse la part belle aux directions métiers.  Les décisions prises ne sont pas confrontées aux questions de terrain et les managers, livrés à  eux-mêmes, doivent gérer les cas particuliers de leurs entités sans trouver d’appui.  Nous voyons bien aujourd’hui que les salariés reà§oivent des informations contraires à  ce qui a été exprimé en instance.

Si nous comprenons les spécificités de chaque enseigne et métier, nous ne pouvons que déplorer, à  la lecture du projet, que les salariés soient, de facto, victimes de disparités dans l’application des mesures.

Dès aujourd’hui, dans la plupart des directions, les collègues non-équipés reviennent travailler sur site sans distinction des zones définies par le gouvernement alors que cela devrait pourtant être un préalable avant tout retour au poste de travail.

L’entreprise s’abrite derrière le bouclier des préconisations gouvernementales et derrière la responsabilité individuelle de chaque salarié, mais elle doit réfléchir à  de vraies mesures de prévention. L’employeur conserve la responsabilité d’assurer la sécurité et de protéger la santé physique et mentale de ses salariés.

Nous déplorons également qu’il soit mis à  la charge du salarié la désinfection de certains équipements personnels et communs.

Nous rappelons que le nettoyage et la désinfection sont des métiers à  part entière et que l’entreprise dispose de prestataires compétents pour y satisfaire.

Nous regrettons par ailleurs que la direction ait laissé de côté  la question des mesures de prévention pour les salariés devant se déplacer par le biais des  transports en commun, qui est pourtant un volet essentiel que devrait prendre en compte toute entreprise soucieuse de la sécurité de ses collaborateurs.

A plus long terme, un retour sur site est envisagé pour les collègues télétravailleurs qui le souhaiteraient. L’envisager sur la base du volontariat ne peut être que satisfaisant puisqu’il rejoint la demande de ces salariés. Il est dommage que toutes les directions métiers ne le prévoient pas.

Autre point, le maintien du télétravail ne peut s’envisager qu’en mode dégradé pour certains collègues. Nous demandons, depuis le début du confinement et nous réitérons cette demande, que cette notion de « télétravail dégradé » soit définie. Cela aurait évité et permettrait d’éviter à  l’avenir bon nombre de situations individuelles compliquées.

Dans ce contexte et compte tenu des méthodes de travail de la CGT, nous avons fait le choix de sonder les salariés pour connaà®tre leurs attentes en matière de déconfinement.  En voici l’exégèse (900 réponses en 5 jours) :

  • Volontariat: faire confiance aux salariés, décisions « gagnant / gagnant »
  • Télétravail: pour ceux qui l’envisagent (et ils sont nombreux) tout en préservant celles et ceux que ce mode de travail indispose ou ne convient pas,
  • Souplesse : dans les horaires et les plannings, selon les besoins des salariés,
  • Responsabilité: arrêt des pressions managériales génératrices de troubles psycho-sociaux. Prise en compte des contraintes dans les objectifs.

Nous appelons la direction à  ne pas rester enfermée dans la tour d’ivoire de ses certitudes  et à  prendre en compte les remontées en provenance du terrain.

L’information-consultation ayant eu lieu concomitamment à  la présentation du plan de sortie de confinement à  l’ensemble des salariés du groupe, l’avis rendu aujourd’hui perd tout son sens.

La CGT n’ayant pas d’élus au CSEC, elle ne peut participer au vote. Néanmoins, compte tenu des éléments évoqués ci-dessus, les représentant CGT émettent un avis défavorable sur le projet de sortie de confinement.

 

 

 

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