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Déconfinement : on fait comment ?

La date du 11 mai avait été annoncée par E. Macron depuis le 13 avril. La Direction a entretenu le flou en vous excluant, tout comme vos élus, de la réflexion sur le « déconfinement ». A l’opposé de cette démarche, la CGT COVEA a souhaité jouer collectif. Nous avons donc lancé un sondage en ligne pour connaà®tre votre avis. Nous vous en livrons ci-après le résultat.

Un sondage très apprécié

En premier lieu, nous saluons la participation massive à  cette démarche, a fortiori dans une période où la vie démocratique de l’entreprise est encore plus mise à  mal.
Vous avez été près de 900 collègues à  nous répondre et nous tenons à  vous en remercier chaleureusement. Cette participation est d’autant plus satisfaisante que ce sondage a été mis en ligne pendant moins d’une semaine. Nous notons par ailleurs une diversité assez large des sondés, tant en terme de directions de rattachement que de sites géographiques.

Le télétravail : enfer ou paradis ?

Le télétravail est bien perà§u par plus de 80 % des sondés. Nous n’en conclurons pas pour autant qu’il s’agit d’un plébiscite, et gardons un œil attentif sur les 18 % de collègues qui ont mal vécu ce mode d’organisation du travail. En outre, vous êtes 48 % à  mentionner qu’une présence régulière au bureau est indispensable. De nombreux collègues insistent sur la nécessité de pérenniser le télétravail, mais exclusivement sur la base du volontariat.

Le 11 Mai, on fait quoi ?

La question suivante portait sur le cœur de l’actualité, à  savoir la manière dont vous imaginez le déconfinement.
Un tiers des sondés estime un retour sur site impossible à  court terme. 40 % pensent que ce retour doit se faire sur la base du volontariat. Une reprise par roulement est évoquée par 24 % des participants, et une reprise progressive est citée dans 14 % des cas. Le télétravail est largement évoqué, avec un quart des sondés qui souhaitent son maintien et 42 % qui le plébiscitent en alternance avec une présence sur site. En synthèse, il est clair que l’écrasante majorité ne souhaite pas un retour à  la vie d’avant, comme si rien ne s’était passé.

Le respect de la distanciation est mis en avant comme une préoccupation majeure.
Au registre des contraintes à  prendre en compte, sont notamment évoqués les transports en commun, et bien évidemment la garde des enfants.

Et pour les agences ?

Nous avons tenu à  apporter une écoute particulière à  nos collègues des agences, en contact avec les sociétaires. La protection de ces salariés est logiquement au cœur des préoccupations. Vous avez notamment évoqué : la désinfection des locaux et du mobilier, la fourniture de gants, gel et masques en quantités suffisantes, la mise en place de protections en plexiglas.
Au niveau organisationnel, le prolongement du télétravail est souvent évoqué, de même que la limitation du nombre de personnes présentes en agence. Sur ce sujet, plusieurs propositions ot été formulées : réception uniquement sur rendez-vous, limitation du nombre de sociétaires en salle d’attente, ouverture quelques jours par semaine, fonctionnement à  effectif réduit sur site.

On déjeune ou on jeûne ?

Sur la question des repas, la notion de distanciation est largement évoquée. Elle se traduit par la volonté de prise de repas à  domicile dans environ un tiers des cas, et une très large majorité des sondés demande au moins à  pouvoir déjeuner en dehors du site.
Ceux qui souhaitent un repas sur place évoquent différentes dispositions : locaux adéquats et équipés, occupation par roulement, système de vente à  emporter dans les selfs d’entreprise. Si certains souhaitent amener leur repas, d’autres évoquent la nécessité de généraliser l’octroi des tickets restaurants.
Enfin, l’organisation du déjeuner induit aussi la nécessité d’aménager le temps de travail, notamment par de la souplesse horaire pour la pause méridienne.

Et les transports ?

Le respect des règles élémentaires de protection est là -aussi au cœur de vos préoccupations. Près de la moitié d’entre vous souhaite une pérennisation du télétravail pour éviter les déplacements, notamment en transports en commun. Parmi les autres suggestions, la prise en charge des frais de stationnement est citée dans 15 % des cas, et l’octroi d’une subvention pour les salariés utilisant le vélo est évoqué une fois sur dix.
Il convient de noter que 10 % des salariés n’ont pas d’alternative au transport en commun et se sentent donc vulnérables en cas de retour sur site. Il a été évoqué une dotation supplémentaire en masques pour ces salariés, et l’aménagement des horaires de travail pour étaler les déplacements.

Nos revendications

Vos préoccupations rejoignent les valeurs de la CGT, notamment sur le respect de la sécurité des salariés. Nous rappellerons à  cet égard les préconisations du Ministère du Travail, dont nous reprenons quelques extraits ci-dessous (*).
Sur base de vos apports, la CGT revendique prioritairement :

• Le maintien du télétravail, sur la base du volontariat,
• Permettre aux salariés qui le souhaitent de retourner sur site, dans le respect des règles de distanciation et d’hygiène,
• Des moyens en matériel (vitres plexiglas, gel hydroalcoolique, masques, …),
• L’adaptation des locaux et des pratiques (nettoyage, désinfection, …),
• Une souplesse dans les horaires de travail et de pause afin de respecter la distanciation.

Nous serons par ailleurs vigilants quant aux conséquences psycho-sociales de cette situation. Des témoignages récents démontrent des pratiques managériales douteuses (pression sur la productivité, imposition de jours de congés,…). Ces pratiques sont intolérables, et nous continuerons de les dénoncer !

(*) Extraits du Protocole national de déconfinement pour les entreprises pour assurer la santé et la sécurité des salariés (document édité par le Ministère du Travail le 3 mai 2020)

  • « Les mesures de protection collective comprennent en particulier les mesures organisationnelles, en premier lieu le télétravail, de nature à  éviter le risque en supprimant les circonstances d’exposition, et qui doit être la règle chaque fois qu’il peut être mis en œuvre. »
  • « Avant de réfléchir au port de masque, l’employeur doit donc mettre en œuvre toutes les solutions techniques et organisationnelles de protection collective permettant d’éviter ou de réduire les risques: télétravail, aménagement des horaires et des tâches, réorganisation des espaces ou du travail, installation de barrières de séparation physique, régulation des flux de circulation, marquage au sol… »
Pour préparer l’avenir, pour un plan de développement des services publics, pour une fiscalité plus juste et redistributive, signez et faites signer la pétition pour le jour d’après : https://www.policat.org/p/8921

 

Lire le tract au format PDF

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