MMA : une perte de confiance annoncée
Depuis plusieurs mois un climat anxiogène se propage au sein de MMA. Les résultats sont mauvais depuis de nombreuses années, voir même catastrophiques sur 2023, et le mot d’ordre sur 2024 est « Plan de redressement ».
L’intitulé à lui seul est inquiétant car même si ce plan est annoncé pour redresser les résultats économiques de MMA, il aura, sans nul doute, des conséquences sociales non négligeables.
Les inquiétudes des salariés ne font que s’amplifier de jours en jours. Outre le fait de subir des choix stratégiques qu’ils ne comprennent pas, ils ont du mal à visualiser l’avenir.
Pire, leurs élus en proximité sont dans l’impossibilité de les rassurer, puisque les informations sont transmises au compte-gouttes.
La direction de COVEA a en effet pris le parti de retenir l’information au niveau des instances du groupe, privant les élus de proximité de leur rôle de représentants du personnel.
Même les dossiers de réorganisations présentés au CSEE et impactant directement les collègues sont minimisés. Présentés comme de simples ajustements d’organisation, ils ne sont pas soumis à consultation, empêchant ainsi les élus d’exposer les remontées des salariés dans leur avis. Et comme si cela ne suffisait pas, les dossiers sont classés volontairement et illégalement confidentiels pour limiter le contact avec les salariés.
Pour autant, ces dossiers peuvent être lourds de conséquences. Si on s’en tient à la présentation du jour, on y apprend que la direction, pour sécuriser les activités au sein de la DMPE, va mettre en place des strates managériales supplémentaires et que « l’ensemble de ces postes sera compensé par le non remplacement de départs en mobilité ou à la retraite sur des environnements permettant une optimisation en termes d’effectifs ».
Cette politique de gestion pilotée des effectifs fait déjà du grabuge au sein de la direction indemnisation où des services se retrouvent en effectif réduit du fait de non remplacement avec une charge de travail toujours aussi importante.
Il est temps de remettre l’humain au cœur de la stratégie. Ce sont les salariés opérationnels qui sécurisent l’activité qu’ils maitrisent. Ils sont également indispensables au redressement des résultats techniques. Redonner confiance devrait être la priorité de la direction.
L’annonce expresse sur la workplace du départ du DG MMA sonne comme une mise au placard, très anxiogène.
Nous y voyons un manque de respect à plusieurs niveaux :
- pour l’intéressé lui-même qui a hérité d’une politique de souscription désastreuse, décidée à un autre niveau et qui aujourd’hui fait office de fusible;
- pour les représentants du personnel qui, en période de plan de redressement auraient pu légitimement s’attendre à une information préalable à minima via la BDES, même si la façon de faire n’est pas surprenante au regard de la volonté de la direction de donner le minimum d’information aux élus ;
- pour les salariés, dont l’annonce brutale du départ de leur directeur ne fait que confirmer leur crainte en l’avenir, c’est aussi la sensation d’avoir été interrompus au milieu de leur efforts, sans perspectives pour l’avenir.