L’annonce d’une baisse sensible des résultats du groupe pour 2020 a suscité, à juste titre, de vives inquiétudes quant à ses conséquences sur notre intéressement. Au final, celui-ci restera confortable.
Lors de la renégociation de l’intéressement, la CGT avait vu juste en revendiquant et en obtenant que l’accord produise ses effets dès le 1er euro de bénéfice et non au-delà d’un seuil de déclenchement de 300 millions d’euros. La chute brutale et sensible du bénéfice a mis en évidence les fragilités de ce mode de rémunération.
Dans un contexte économique et sanitaire très incertain, nous aspirons à plus de sécurité et de stabilité. Il en est de même pour notre pouvoir d’achat.
La proportion grandissante de la rémunération variable, à coup d’intéressement/participation, P3CO et autres primes au rendement, affaiblissent toujours plus nos espoirs de voir augmenter nos salaires directs, mais aussi nos salaires différés comptant pour notre retraite et notre protection sociale en général.
Nous savons que ces primes sont très attendues par les salariés. Elles compensent des niveaux de salaires insuffisants. C’est pour cette raison et en responsabilité que la CGT est partie prenante dans la négociation de ces primes. Nous sommes également très vigilants à ce que le fruit de notre travail soit redistribué de manière équitable, voire égalitaire comme nous l’avons obtenu dans l’accord d’intéressement groupe.
L’intéressement ne doit pas se substituer à la politique salariale. Le pouvoir d’achat est un combat prioritaire pour la CGT et cela passe d’abord par des augmentations de salaires pérennes.