OUI mais…
Les syndicats CGT Covéa ont majoritairement pris la décision de signer le projet d’accord de
participation présenté par la direction. Cette année encore, nous signerons un accord de type
dérogatoire dont les modalités de calcul restent identiques.
Pour autant, quelques nouveautés ont été apportées par la direction :
- Les salariés de COVEA D (groupement des salariés mis à la disposition de l’UES) pourront
bénéficier de cet accord bien qu’ils ne fassent pas partie de l’UES COVEA. - Leurs salaires seront intégrés dans la masse salariale servant au calcul de la participation
et donc intégrée aux oeuvres sociales des CSEE COVEA pendant 7 ans. - Le montant maximum attribué à un même salarié ne pourra désormais pas excéder une
somme égale aux 3/4 du plafond annuel de la sécurité sociale (PASS). Ce plafond était
réglementairement fixé à 50% du PASS dans l’accord précédent. Un petit bonus pour les
cadres supérieurs. Si les droits d’un salarié devaient dépasser ce montant, la différence
serait automatiquement reversée à tous les autres bénéficiaires de l’accord.
La direction a répondu positivement mais partiellement à notre revendication de neutraliser tous
les arrêts liés au COVID 19 sur toute la période de l’accord. Au final, elle accepte de neutraliser
ces arrêts mais uniquement pendant la première vague.
Par contre, elle oppose toujours un refus à notre demande de versement d’une prime de
participation égalitaire (plus favorable) à tous les salariés. La direction dit ne pas vouloir pénaliser
les cadres (surtout les cadres dirigeants !)
Enfin, la direction n’a pas accepté notre demande d’un assouplissement des tranches que nous
avions proposées.
Pourquoi la CGT a signé cet accord
Nous savons que ces primes, dont le montant n’est pas négligeable, sont très attendues par les
salariés. Elles compensent des niveaux de salaires insuffisants.
En cas de non signature de cet accord dérogatoire c’est la formule légale sur la participation qui
s’appliquerait. Vu le montant de nos capitaux propres (16 milliards en 2019), si les bénéfices sont
inférieurs à 800.000.000 le montant de la participation aurait été = ZERO.
C’est pour cette seule raison et en responsabilité que la CGT a signé cet accord.
Prime de participation et d’intéressement = jeu de dupes
- Ce mode de rétribution reste aléatoire.
- Il se substitue progressivement à la politique salariale et contribue à maintenir les salaires
à la baisse. - Les critères de productivité exigés vont toujours à l’encontre des conditions de travail et de
l’emploi. - Les primes ne sont pas soumises à cotisations sociales. Autant de recettes en moins pour
la protection sociale, la retraite des salariés. C’est bien du salaire différé en moins. - Le mode de répartition est inégalitaire et favorise ceux qui gagnent le plus. Nous
participons tous à la création des richesses de l’entreprise. - Le principe de l’abondement incite le salarié à se transformer en « boursicoteur » et enrichit
des fonds de pensions dont le rendement reste incertain, tout particulièrement en période
de crise comme nous avons pu le voir avec Natixis.