Au CSEC du 26 octobre, la direction de COVEA a annoncé la décision de Malakoff Humanis de résilier les contrats santé et prévoyance dont bénéficie les 20 000 salariés du groupe. Malakoff Humanis annonce un résultat déficitaire de 5 millions d’euros sur la partie prévoyance et demande une augmentation tarifaire de 56 %. Ce niveau d’augmentation a été refusé par la direction COVEA. Un appel d’offre a été lancé auprès des assureurs qui doivent répondre avant le 10 novembre. L’arbitrage se ferait le 26 novembre. Ce changement de mutuelle nous impose des négociations qui s’ouvriront prochainement pour revoir notre accord santé prévoyance.
La direction s’affiche confiante. Pour autant, cette annonce crée de l’inquiétude et de la colère parmi les salariés qui s’interrogent sur les répercussions possibles sur le niveau des garanties et surtout le montant des cotisations à venir.
L’accord de santé prévoyance négocié dans le cadre du statut commun était un des rares accords apportant un vrai progrès pour les salariés. C’est d’ailleurs pour cela que la CGT l’avait signé. Après la suppression de l’accord groupe d’intéressement, c’est au tour de cet accord aujourd’hui de tomber. Le statut commun est devenu peau de chagrin pour les salariés du groupe.
La direction prétexte le refus de Malakoff Humanis de vouloir négocier à la baisse ses demandes pour changer aussitôt de mutuelle.
- Mais que valent 5 millions d’euros pour la protection des milliers de salariés de COVEA au regard des 8 milliards d’euros payés cash pour l’acquisition de Partner RE ?
- Si les comptes de la Prévoyance sont au rouge, c’est aussi le résultat de la casse des conditions de travail chez COVEA et ses conséquences sur la santé des salariés. L’absentéisme progresse, les cas d’inaptitudes progressent avec toujours le licenciement à la clé. La CGT est souvent seule à dénoncer cette situation. Combien de demandes d’expertises rejetées en instance, combien de fois avons-nous demandé une vraie prévention primaire avant qu’il soit trop tard ? Covéa porte des responsabilité sur cette situation et doit les assumer en s’orientant vers une réelle politique de prévention et en contribuant financièrement à la négociation d’un nouvel accord ambitieux.
La CGT sera aux côté des salariés pour exiger le maintien d’un régime de santé-prévoyance protecteur qui n’affecte pas le pouvoir d’achat des salariés déjà si malmené.
De l’argent, il y en a dans les caisses de COVEA
COURENQ
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