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COVID – Déclaration CSEE Levallois du 24-09-2020

Cette déclaration a été lue en premier lieu lors du CSEE du Mans.

AVIS DES ELUS CGT SUR LE PROJET D’ACTUALISATION DES REGLEMENTS

INTERIEURS AU CSEE Levallois DES 23 ET 24 SEPTEMBRE 2020

Aujourd’hui, nous voyons de nouveau les indicateurs de circulation de la COVID 19 augmenter de faà§on inquiétante, laissant entrevoir la possible arrivée d’une seconde vague du virus.

Les élus et représentants CGT au CSEE Levallois tiennent à  exprimer leur préoccupation quant aux décisions récentes prises par le groupe qui semblent en décalage avec l’évolution sanitaire actuelle.

Ils rappellent tout d’abord qu’il incombe, de par le code du travail, à  l’employeur d’assurer la santé et la sécurité des salariés. Ainsi, COVEA ne peut se contenter de faire porter sur le seul salarié (entre autre via le port du masque obligatoire) la responsabilité de la prévention et de la protection sous peine de sanction.

Ils rappellent également l’importance des mesures de protection collectives qui doivent être mises en œuvre quand cela est possible. En effet, celles-ci sont au moins aussi importantes, sinon plus efficaces, que les mesures de protections individuelles. Au premier rang de celles-ci, il y a le recours au télétravail.

Cette mesure, en limitant la présence de salariés dans un même lieu clos et les déplacements est la plus à  même de parvenir à  l’objectif annoncé de réduire la circulation du virus.

Suite à  la mise à  jour du protocole national du Ministère du Travail, vous intégrez le port du masque obligatoire dans les règlements intérieurs de nos entreprises. Une nouvelle fois le groupe nous démontre que la prévention des risques n’est pas sa préoccupation. Alors que le protocole national met en avant les mesures de protection collective, le groupe privilégie une mesure individuelle : le port du masque en permanence.

Les constats de ce port du masque obligatoire sont les suivants :

  • Absence d’étude de risques du port du masque de faà§on continue alors que des salariés souffrent de maux de tête, d’allergies et diverses gênes.
  • Refus de pauses supplémentaires alors que les médecins du travail contactés par la CGT ont confirmé cette nécessité.
  • La qualité des masques a été revue à  la baisse alors que désormais ils doivent être portés toute la journée y compris en zone verte.
  • Impact sur les conditions de travail, en particulier pour les collègues au téléphone.

Pour tenir compte de la pénibilité accrue liée au port permanent du masque au travail, il nous paraà®t indispensable que les salariés puissent prendre les pauses nécessaires afin de rendre la journée supportable. Malheureusement, il nous est remonté que dans certains endroits, les salariés sont fortement découragés à  prendre des pauses. C’est pourquoi, il nous paraà®t indispensable que la direction générale rappelle à  l’ensemble du management que dans cette période, plus que n’importe quelle autre, de telles attitudes ne sont pas acceptables.

La limitation du nombre de masque à  deux par journée de travail (sans compter les éventuels masques supplémentaires pour ceux qui prennent les transports en commun) ne nous semble pas adaptée, surtout pour les salariés qui travaillent au téléphone en permanence dont les masques deviennent vite souillés, nécessitant un changement plus régulier que le rythme proposé.

Nous demandons donc que les salariés aient accès au nombre de masques qu’ils estiment nécessaire en fonction de leur métier sans se voir opposer de limite.

Le bon sens voudrait que le télétravail soit la première mesure de prévention prise par la direction. Cette mesure permettrait d’alléger les contraintes liées au port du masque obligatoire en continu et de réduire les déplacements des salariés et ce afin de limiter le risque de contamination.

Si la direction a réellement la volonté de participer à  l’effort collectif national de lutte contre la COVID 19 et de protéger ses salariés, elle doit répondre favorablement à  toute demande de télétravail si le métier le permet. COVEA a les moyens de se comporter en groupe citoyen.

COVEA persiste à  laisser chaque direction métier décider de l’accès au télétravail et ne fait pas évoluer le dispositif de sortie du confinement du mois de Juin malgré la situation actuelle de la pandémie sauf quand il s’agit de décider du retour sur site des salariés vulnérables.

Sous prétexte d’un décret qui fixe la fin du chômage partiel pour les salariés vulnérables et redéfinit les critères de vulnérabilité, COVEA a décidé de faire revenir sur site l’ensemble des collègues « ex-vulnérables » alors que rien n’empêche leurs maintiens en télétravail sur la base du volontariat.

L’argument de la direction manque de « sincérité » : ces salariés seraient coupés du collectif de leur équipe depuis trop longtemps avec les risques psychologiques que cela implique. Par contre les renvoyer sur site brutalement sans accompagnement ne semble pas la gêner ! Le retour sur site s’est fait pour tous depuis le 14 septembre.

Puisque la modification des règlements intérieurs est à  l’ordre du jour de cette réunion de CSEE, les élus et mandatés de la CGT resteront vigilants à  ce que la nécessité du port permanent du masque ne soit pas détournée de son objet, en servant de prétexte à  sanctionner des salariés pour des motifs futiles qui cacheraient des motifs beaucoup moins avouables.

Une fois de plus, notre groupe soi-disant mutualiste se décharge de sa responsabilité sur les salariés. La rentabilité prend encore le pas sur la solidarité. Il nous appartient déjà  d’être acteur de notre « employabilité », il nous faut maintenant être acteur de notre santé au travail.

Aussi, la délégation CGT rappelle que le règlement intérieur doit essentiellement s’orienter vers des mesures préventives. Elle demande à  la direction de tout mettre en œuvre afin que toutes les mesures prises par l’entreprise n’aient aucun impact pour les salariés et leur garantir les meilleures conditions de travail. La priorité de la direction doit être d’assurer la santé et la sécurité de l’ensemble des salariés et ne doit pas être polluée par des considérations pécuniaires et autres complaisances commerciales.

Pour toutes les raisons évoquées ci-dessus, les élus et représentants CGT au CSEE Levallois rendent un avis défavorable au projet de mise à  jour des règlements intérieurs.

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