La GMF, profitant de l’opportunité liée à la restriction des déplacements lors des JO de 2024, a initié, via une expérimentation, l’usage de la Visio comme nouveau mode de rendez-vous en agence.
Cette expérimentation a été étendue courant 2025 sur 197 agences et le bilan présenté en CSEC fait état de 768 rendez-vous pour un résultat de 161 ventes. Il est question désormais de généraliser le dispositif sur toutes les agences.
En vue de la consultation, la direction GMF vient nous présenter un bilan qualitatif dans lequel les points positifs pour les salariés sont largement plébiscités alors que le seul axe d’amélioration concerne la saisie informatique du RDV.
Pour autant, les remontées du terrain ne semblent pas si enjouées et posent questions :
Sur la durée des rendez-vous indiquée, les 27 minutes de moyenne n’englobent pas les bonnes pratiques préconisées pour la visio. Il ne faudrait donc pas prendre cette moyenne comme objectif à l’avenir car elle ne pourra pas refléter l’activité réelle.
Par ailleurs, la réalité du métier fait qu’il peut être difficile de se connecter à l’avance si on est encore en rendez-vous physique sauf à expédier l’assuré présent en agence, ou mécontenter celui qui a pris rendez-vous en visio. Peut être serait il intéressant, dans le cadre de cette généralisation, d’envisager des priorités et/ou des créneaux de rendez-vous visio ?
Il est important de noter également que toutes les agences n’ont pas de bureaux fermés, ce qui pose des problèmes pour la confidentialité.
Sur l’aspect technique, 2 heures de formation vont-elles être suffisantes pour bien maîtriser l’outil et gérer les imprévus ?
La question essentielle reste la protection de l’image des salariés et les mesures à mettre en œuvre pour éviter tout détournement. Alors que le risque est réel, aucune étude n’est effectuée et aucune mesure de prévention n’est mise en œuvre. Qu’arriverait-il aux salariés dont l’image et la voix seraient détournées aux fins de dénigrer l’entreprise ? Au regard de la politique RH actuelle sur un durcissement des procédures disciplinaires, nous avons tout à craindre.
Ce projet de généralisation du rendez-vous visio provoque des inquiétudes auxquelles il appartient à la direction GMF de répondre :
– Dans le cadre de l’expérimentation, le dispositif reposait sur le volontariat. Sa généralisation va-t-elle le rendre obligatoire ?
– la diminution de la fréquentation physique en agence a-t-elle été mesurée?
– Doit on craindre, via ce dispositif, un regroupement d’agences proches les unes des autres, pour réduire les coûts ?
– Quel sera l’impact sur l’emploi ?
Autant de questions qui restent sans réponse au regard du dossier présenté sans aucune étude d’impact tant sur les salariés que sur l’environnement.
Pour autant, le délai de consultation est réduit à 15 jours. Doit-on y voir un lien avec la présentation ultérieure des orientations stratégiques du Groupe et la déclinaison en PPSS sur le périmètre des agences GMF ?
Enfin, nous déplorons une nouvelle fois que ce dossier ne soit présenté qu’en CSEC alors qu’il concerne exclusivement la GMF.
Nous demandons une consultation du CSEE Levallois avec les études d’impacts humains et environnementaux.